Aperçu du marché : Les pipelines acheminent davantage de gaz naturel des États-Unis vers le Québec et l’Ontario

Date de diffusion : 2015-02-05

Historiquement, les volumes de gaz naturel servant à alimenter le Québec et l’Ontario provenaient en majorité de l’Ouest canadien et étaient transportés par le réseau principal de TransCanada. Une partie de ces volumes était aussi acheminée à des consommateurs du Nord-Est des États-Unis, par l’intermédiaire de pipelines d’interconnexion. Vers la fin de 2008 toutefois, la production croissante tirée des formations schisteuses américaines a entraîné une transition du sens d’écoulement traditionnel des pipelines. L’accroissement considérable de la production dans le Nord-Est des États-Unis a fait en sorte qu’une proportion de plus en plus importante du gaz naturel consommé au Québec et en Ontario provient maintenant des zones schisteuses de la Pennsylvanie, de la Virginie-Occidentale et de l’Ohio. La production de ces États est passée de 1 400 millions de pieds cubes par jour en 2008 à plus de 11 000 millions de pieds cubes par jour en 2013.

De 2000 à 2008, un volume approximatif de 900 millions de pieds cubes par jour de gaz a transité du Canada vers les États-Unis via le point d’exportation Niagara, situé dans le Sud-Est de l’Ontario. Cependant, à mesure que la production du Nord-Est des États-Unis a augmenté, le débit au point d’exportation Niagara a commencé à diminuer. Dès 2009, les exportations ont eu lieu comme à l’accoutumée pendant les mois d’hiver, où la demande est élevée, mais elles ont sensiblement baissé pendant l’été. Au cours des deux années suivantes, le débit au point Niagara a chuté de manière telle qu’il s’est établi en moyenne à près de zéro. À la fin de 2012, TransCanada a apporté des changements à ses pipelines afin de permettre au gaz produit en sol américain d’être acheminé en Ontario. Depuis, le sens d’écoulement s’est physiquement inversé : les importations atteignant en moyenne 400 millions de pieds cubes par jour.

Source et description de la figure

Source : Office national de l’énergie - Les volumes mensuels ont été calculés comme suit : exportations moins importations, conformément aux déclarations transmises à l’Office par les expéditeurs de gaz naturel. Les barres affichant une valeur supérieure à zéro montrent les exportations nettes et celles affichant une valeur inférieure à zéro, les importations nettes.

Description : Le diagramme à bandes illustre les volumes mensuels de gaz naturel mesurés en millions de pieds cubes par jour, de 2006 à 2014, à un point situé près de Niagara Falls, en Ontario, à proximité de la frontière canado-américaine. De 2006 à la fin de 2008, les exportations étaient stables, à 900 millions de pieds cubes par jour en moyenne. À compter de 2009 toutefois, leur évolution montre des pointes saisonnières pendant l’hiver. En 2011 et 2012, la moyenne des volumes est tombée à près de zéro. À la fin de 2012, les volumes sont devenus négatifs avec l’importation au Canada de gaz naturel des États-Unis par l’intermédiaire du point Niagara. Depuis, les importations ont atteint en moyenne 400 millions de pieds cubes par jour.

 

Au point d’exportation Iroquois, qui est situé au sud d’Ottawa, non loin de la frontière canado-américaine, le débit en direction sud vers les États-Unis a également baissé en raison de la production croissante du Nord-Est des États-Unis. De stables, les débits ont commencé à diminuer, pour s’établir en moyenne à 1 100 millions de pieds cubes par jour, avant de commencer à afficher des pointes saisonnières en 2009. TransCanada a affirmé dans des documents de réglementation [anglais seulement : Document A4A4K3] déposés récemment, que ces chiffres signalent une inversion de la tendance au point Iroquois, qui serait en voie de devenir un point d’importation physique vers le réseau principal.

Source et description de la figure

Source : Office national de l’énergie - Les volumes mensuels ont été calculés comme suit : exportations moins importations, conformément aux déclarations transmises à l’Office par les expéditeurs de gaz naturel.

Description : Le diagramme à bandes illustre les volumes mensuels de gaz naturel mesurés en millions de pieds cubes par jour, de 2006 à 2014, à un point situé près d’Iroquois, en Ontario, à proximité de la frontière canado-américaine. De 2006 au début de 2009, les exportations étaient stables au point Iroquois, à environ 1 100 millions de pieds cubes par jour en moyenne. De 2009 à 2014, les volumes montrent des pointes pendant les mois d’hiver et des volumes réduits le reste de l’année. Les exportations sont tombées à leur niveau le plus bas en août 2014, autour de 60 millions de pieds cubes par jour en moyenne.

 

Afin de permettre un accroissement du débit de gaz naturel en provenance des États-Unis vers le Québec et l’Ontario (et même les Maritimes, par l’intermédiaire de pipelines d’interconnexion), les pipelinières régionales ont entrepris un processus d’expansion de l’infrastructure existante. Elles tiendront un appel de soumissions, c’est-à-dire un processus visant à jauger l’intérêt des parties intéressées (expéditeurs potentiels) à expédier du gaz naturel. Au début de 2015, plusieurs sociétés, telles que TransCanada Pipelines, Portland Natural Gas Transmission System [anglais seulement], and Iroquois Gas Transmission System [anglais seulement], ont lancé un appel de soumissions. Le résultat de ces appels de soumissions, entre autres facteurs, permettra de déterminer si de nouveaux pipelines doivent être construits et, à la limite, la quantité de gaz naturel qui sera expédiée au Canada par nos voisins du Sud.

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